Démodé
Sans fleurs ni couronnes
Pas une larme, pas un cri
C’est ici que l’on m’abandonne
Pour finir dans l’oubli
Qu’ai je bien pu bien faire
Pour mériter de telles manières
Et me voir ainsi rejeté
Sous l’autel de la nouveauté
Est ce une telle offense
De ne plus être jouvence
Aux yeux sans concession
De Sieur Consommation
Pourtant je fus désiré
Posant dans les magazines
Par des hordes de drogués
A la mode comme cocaine
Adulé et Instagrammé
Porté par l’influenceuse de l’été
A prix d’or on s’arrachait
Ma matière pétrolée
Fin de la saison
Remisé comme un chiffon
En attendant le prochain été
Pour repartir en beauté
Mais aux premières chaleurs
Plus de gestes en ma faveur
Me retrouvant coincé
Avec les stars de l’été dernier
Puis vint le jour du grand ménage
Où en guise de bol d’air
On m’offre un dernier voyage
Dans la benne-cimetière